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.Telle était la situation.L émotion, particulièrement aux États-Unis, fut extrême, et j en ai conservé un vif souvenir.Or, le 20 septembre, une nouvelle, qui courut d abord àPhiladelphie, se propagea immédiatement au-dehors.Uncle Prudent et Phil Evans avaient réintégré dans l après-midi le domicile du président du Weldon-Institut.Le soir même, convoqués en séance, les membres reçurentavec enthousiasme leurs deux collègues.Aux questions qui leurfurent posées, ceux-ci répondirent avec la plus grande réserve ou,- 168 - pour mieux dire, ils ne répondirent pas.Or, voici ce qui fut révéléplus tard.Après l évasion et la disparition de l Albatros, Uncle Prudentet Phil Evans s occupèrent d assurer leur existence, en attendantl occasion de quitter l île Chatam, dès qu elle se présenterait.Surla côte occidentale, ils rencontrèrent une tribu d indigènes, qui neleur fit point mauvais accueil.Mais cette île est peu fréquentée,les navires y relâchent rarement.Il fallut donc s armer depatience, et ce fut seulement cinq semaines après, que cesnaufragés de l air purent s embarquer pour l Amérique.Or, dès leur retour, sait-on quelle fut l unique préoccupationd Uncle Prudent et de Phil Evans ?& Tout simplement dereprendre le travail interrompu, d achever la construction duballon Go ahead, et de s élancer de nouveau à travers les hauteszones de l atmosphère qu ils venaient de parcourir, et dansquelles conditions, à bord de l aéronef ! S ils ne l eussent pas fait,ils n auraient pas été de vrais Américains.Le 20 avril de l année suivante, l aérostat était prêt à partirsous la direction de Harry W.Tinder, le célèbre aéronaute, quedevaient accompagner le président et le secrétaire du Weldon-Institut.Je dois ajouter que, depuis leur retour, personne n avaitentendu parler de Robur, pas plus que s il n eût jamais existé.Et,d ailleurs, n y avait-il pas toute raison de croire que sonaventureuse carrière s était terminée après l explosion del Albatros, englouti dans les profondeurs du Pacifique ?&Le jour de l ascension arriva.J étais là, avec des milliers despectateurs, dans le parc de Fairmont.Le Go ahead allait s éleveraux dernières hauteurs, grâce à son énorme volume.Il va sansdire que la question des avantistes et des arriéristes avait étérésolue d une façon aussi simple que logique : une hélice à l avantde la nacelle, une hélice à l arrière, que l électricité devait- 169 - actionner avec une puissance supérieure à tout ce qui s était faitjusqu à ce jour.Du reste, temps propice, s il en fut, ciel sans nuages et sansun souffle de vent.À onze heures vingt, un coup de canon annonça à toute cettefoule que le Go ahead était prêt à partir.« Lâchez tout ! »Ce cri sacramentel fut jeté d une voix forte par Uncle Prudentlui-même.L aérostat s éleva majestueusement et lentement dansles airs.Puis commencèrent les épreuves de déplacement suivantl horizontale,  opération qui fut couronnée du plus éclatantsuccès.Tout à coup un cri retentit,  un cri que cent mille bouchesrépétèrent !&Dans le nord-ouest apparaissait un corps mobile quis approchait avec une excessive vitesse, c était le même appareil,qui, l année précédente, après avoir enlevé les deux collègues duWeldon-Institut, les avait promenés au-dessus de l Europe, del Asie, de l Afrique, des deux Amériques.« L Albatros !& l Albatros !& »Oui& c était lui, et nul doute que son inventeur Robur ne fût àbord, Robur-le-Conquérant !Et quelle dut être la stupéfaction d Uncle Prudent et de PhilEvans à revoir cet Albatros qu ils croyaient détruit !& Il l avaitété, en effet, par l explosion, et ses débris étaient tombés dans lePacifique, avec l ingénieur et tout son personnel ! Mais, presque- 170 - aussitôt recueillis par un navire, ils furent conduits en Australie,d où ils ne tardèrent pas à regagner l île X.Robur n eut plus qu une pensée : se venger.Aussi, pourassurer sa vengeance, construisit-il un second aéronef, plusperfectionné peut-être [ Pobierz caÅ‚ość w formacie PDF ]
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