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.Mais, c'est aussi un lieu de vie habituel pour le français moyen, le français dit « honnête », le petit bourgeois douillettement installé dans la tiédeur de son petit appartement, ce qui explique alors que le truand se sente victime d'une erreur, judiciaire et de gros calibre, si l'on peut dire.Au passage, on notera l'humour qui naît de l'inadéquation volontaire du lexique (« les ordinateurs ») et du caractère incongru dans le rapprochement entre des termes qui ne sont pas du même registre : « coup de piston/Sacré-Cœur », et même « gaffe », un terme bien familier pour une erreur de l'administration divine.(dans « l'Amérique » de Kafka, le paradis est une administration.Thème littéraire rare mais pertinent.)    L'étonnement (inattendu) du truand provoque une jubilation intérieure : Jonas n'est pas homme à se tenir tranquille dans un petit salon où l'on s'ennuie.    Faisons un sort rapide au refrain : son intérêt vient du fait que le paradis est une punition et que le truand fait un acte de contrition (comme un saint).Bref, Jonas prend le monde et la société à l'envers ! La répétition du refrain martèle cette idée simple, mais non pas simpliste.Elle n'est pas une redondance mais un rappel salutaire.    La seconde strophe tend à nous suggérer que le paradis, c'est fait pour les jobards qui s'emmerdent au salon, tandis que l'Eglise est une vaste entreprise de banditisme international.On retrouve ici avec joie une description finalement réaliste de la hiérarchie catholique : un « chef », un « porte-clefs », comme il existe des porte-flingues, des truands, et pas n'importe lesquels, ceux d'Italie, bien réputés dans le monde entier.Le lexique commercial a sa place.Il était déjà présent dans « Mentalité française », avec « l'épicerie de la religion ».Mais ici, le ton s'est durci, on est dans le grand commerce : « succursale », « gang international » et jusqu'au nom très évocateur du « chef » : El Pontificali.    Al Capone, en somme ! Qui ne reconnaîtrait ici, parmi les gens de bonne foi (si l'on peut dire) une vision hyperréaliste de l'Opus Dei, dont l'un des fondateurs vient d'être « canonisé » ?    Quelques mots sur la strophe 3, car il fallait bien faire un sort aux punaises de sacristie.Voici les paroissiennes requalifiées en « gonzesses » peu attrayantes.Elles ont gagné le paradis par leur manque d'attrait, c'est évident.Pour gagner le paradis, il faut être moche ! Et quand Jonas évoque le mystère de l'Immaculée Conception, c'est toujours dans le langage du truand, qui désacralise la religion.Ici, on est passé de la satire de l'église à la critique du fondement même de la croyance : décidément, la « partouze » avec Marie est impossible, bien que le « père Joseph » ne soit qu'un cave qui ne se rebiffe pas, étant donné que l'Archange exerce sa surveillance policière permanente.Vision nouvelle des saints mystères de la religion catholique.    La 4ème strophe reste dans le même registre, concentre les éléments épars dans les couplets précédents.L'image de la mafia s'impose d'elle-même, les personnages sacrés sont des « potes », on recherche des « mecs » (et « à la coule » !) pour faire des « coups ».Un « coup », qui est le centre même de la religion catholique, « le coup du fils du père », qualifié de « casse », tandis que les fidèles sont des gogos, des « caves ».    On saisit la progression qui amène peu à peu le public à cette démystification de la religion et surtout à la dénonciation de l'imposture de l'église.    La chanson se termine sur une chute, et quelle chute ! Le « pari » de Pascal est ici dépassé, c'est d'un coup de poker qu'il s'agit, entre le « boss » et le « truand ».    Avec cet espoir d'une drôle de rénovation, un simple changement de pouvoir.Un caïd du milieu pourrait bien remplacer, avantageusement, ce Dieu qui tient les hommes en détention dans son soi-disant paradis, où l'on s'emmerde en compagnie de gonzesses peu ragoûtantes.    J'avoue demeurer pantois devant la qualité et le suivi de cette métaphore du grand banditisme pour présenter tranquillement les méfaits de l'église au cours de l'histoire.Et tout ça sans hurlements inutiles, par la simple qualité du verbe.    C'est vraiment de l'anticléricalisme de très haut vol.    De la littérature haut de gamme pour prolétaires intelligents !    En tout cas, en ce qui me concerne, ça me fait jubiler.    Et je rêve qu'une bonne équipe du milieu s'empare de ce pape affaibli et le remplace par un vrai, un costaud, un truand d'Italie, au moins comme ça les choses seront claires.Et puis ce pontife qui se traîne en rampant, franchement, vous, les catholiques sincères, vous ne trouvez pas que ça vous ridiculise ?Rolland HénaultForum de l'articlel> Pour la défense des « paroles » dans la chanson françaisel20 janvier 2004, parJe ne dirai qu'un mot : BRAVO ! ! ! Le pape n'est qu'un vieux gravas.Et même, de quel droit un homme sensé représenter l'humilité, la charité et l'amour peut oser se montrer avec toutes ses richesses… Richesses qui d'ailleurs ont été - pour la plupart - volées dans le sang et l'horreur… Comment peut-on encore adhérer à cette secte multinationale… Pour ce qui est de la chanson de Jehan je ne peux m'empêcher, à chaque fois que je l'entends, de penser à lui qui est je ne sais où et qui, aujourd'hui pourrait dire tant et tant de choses, ou plutôt "gueuler" sa rancœur contre cette société de plus en plus dictatoriale.Mais la France, mon … Comme dirait Zazie ! ! !MERCI [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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