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.Vous en a-t-il parlé ?— Non.Pas que je me souvienne.Ce sont des photos de famille ?— Ce sont des photos de sacs-poubelle.Et sur certaines d’entre elles, on peut voir le contenu de ces sacs.— Non.Ça, je m’en souviendrais s’il m’en avait parlé.Je regardai par-dessus son épaule l’intérieur coquet de son petit pavillon.Pas de mari en vue.— Axel est là ?— Il est au parc.Il promène le chien.Je regagnai la Buick et roulai jusqu’au parc, un peu plus loin, qui s’étendait sur deux pâtés de maisons.Il y avait des carrés d’herbe bien entretenue, des bancs, des parterres de fleurs, de grands arbres et, à une extrémité, une petite aire de jeux pour les enfants.Ce ne fut pas difficile de repérer Axel.Il était assis sur un banc, perdu dans ses pensées.Son chien, un bâtard, assis à ses pieds, le regard vitreux, ressemblait beaucoup à son maître.La seule différence entre eux, c’était qu’Axel portait des lunettes et que son chien, lui, avait des poils sur le caillou.Je m’approchai.Aucun ne bougea, même une fois que je me fus plantée devant eux.— Axel Black ?Il releva la tête.— Oui ?Je me présentai, lui tendis ma carte.— Je suis à la recherche de Fred Shutz, et je parle aux personnes qui pourraient le connaître.— Je parie que vous en avez entendu des vertes et des pas mûres.Ce vieux Fred est un sacré zigoto.C’est l’homme le plus grippe-sou qui ait jamais foulé la terre.Il chipotait sur chaque cent.Il n’a jamais fait le plus petit don à quoi que ce soit.Et il se prenait pour un Roméo par-dessus le marché.Toujours à vouloir se faire bien voir d’une femme ou d’une autre.— Apparemment, vous ne l’appréciez pas trop.— C’est le moins qu’on puisse dire.Je ne lui voulais pas de mal, mais je ne l’aimais pas beaucoup.Pour tout dire, il était… louche.— Vous avez une idée de ce qui a pu lui arriver ?— À mon avis, il s’est intéressé de trop près à la femme qu’il ne fallait pas.Je ne pus m’empêcher de penser qu’il parlait peut-être de sa femme, et qu’il avait peut-être écrasé oncle Fred avec sa Chrysler, l’avait fourré dans son coffre et jeté à la rivière.Mais ça n’expliquait pas les photos.Mais peut-être les photos n’avaient-elles aucun rapport avec sa disparition ?— Bon, fis-je.Si jamais quelque chose vous revient, n’hésitez pas à me contacter.— Comptez sur moi.Les suivants sur ma liste étaient Ronald et Walter, les fils de Fred.Ronald bossait comme contremaître à la fabrique de friands au porc.Walter et sa femme, Jean, tenaient une épicerie dans Howard Street.Je me dis que ce serait une bonne idée d’aller leur parler – surtout pour savoir quoi répondre à ma mère quand elle me demanderait ce que je faisais pour retrouver oncle Fred.Walter et Jean avaient appelé leur magasin « Tout en Un ».Il était situé face à un supermarché ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre, et aurait fait faillite depuis longtemps s’il ne permettait à ses clients, en un seul passage, d’acheter du pain, de jouer au loto et de parier vingt dollars sur un canasson courant à Freehold.À mon arrivée, je trouvai Walter à la caisse.Il lisait le journal.C’était le début de l’après-midi.Le magasin était désert.Walter posa son journal et se leva.— Tu l’as retrouvé ?— Non.Je suis désolée.Il inspira profondément.— Ouf.Je pensais que tu venais m’annoncer qu’il était mort.— Tu penses qu’il est mort ?— Je ne pense rien.Au début, je me disais qu’il était parti se promener et s’était perdu, ou qu’il avait eu une attaque.Mais maintenant, je ne pense plus.Tout ça n’a pas de sens.— Tu savais que Fred avait des problèmes avec la société de ramassage des ordures ?— Fred avait des problèmes avec tout le monde.Je dis au revoir à Walter, fis ronfler le moteur de la Buick et traversai la ville pleins gaz en direction de la fabrique de friands.Je trouvai une place au parking visiteurs et priai la réceptionniste de faire passer un petit mot à Ronald.Il arriva quelques minutes plus tard.— Je suppose que tu viens me voir au sujet de papa.C’est sympa de ta part de nous aider à le retrouver.Je n’arrive pas à croire qu’il ne soit pas encore revenu.— Tu as une théorie sur la question ?— Aucune que je souhaite formuler à voix haute.— Les femmes de sa vie ?Ronald hocha la tête.— C’est un numéro.Avare comme pas deux, mais incapable de garder son zob dans son falzard [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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