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.Pour que son cœur-conscience connaisse la plénitude.Les plantes croissent grâce à son cœur-conscience,La terre rayonnante donne naissance, pour lui, à la nourriture,Le ciel supérieur et les étoiles lui obéissent,Les grandes portes s’ouvrent pour lui,Le seigneur des mouvements de joie dans le ciel du sud,Celui qui est vénéré dans le ciel du nord,Les Indestructibles sont sous son autorité,Les Infatigables sont ses demeures.»Voilà probablement l’exemple type du texte égyptien achevé dans sa conception et dans sa rédaction, apparemment très clair et pourtant très énigmatique en raison de l’expression directe et concise des symboles utilisés.Si nous sommes intellectuellement honnêtes, reconnaissons que la lecture de ces quelques phrases ne présente aucune difficulté insurmontable pour notre raison d’Occidental du xxe siècle et que, pourtant, il en résulte une sensation étrange, comme si quelque chose d’important nous échappait.Ce ne sont ni une discussion philosophique, ni une discussion historique qui apporteront des éclaircissements substantiels sur la signification du texte.Nous sommes naturellement conduits à nous placer dans la situation du théologien égyptien lui-même et à méditer sur la nature d’Osiris telle que la laissent entrevoir les développements symboliques de la stèle.Méthode inductive, certes, mais en existe-t-il une autre qui nous permette de participer à la démarche spirituelle de l’ancien rédacteur ? Celui-ci voulait-il imposer un dogme à « apprendre par cœur » ou, par le biais des images, nous inciter à découvrir en nous-mêmes la fonction osirienne ? Pour qui a rencontré la pensée égyptienne avec amour et respect, la voie du dogmatisme littéral est exclue ; la recherche d’une compréhension qui n’a l’intention ni de démontrer ni de convaincre paraît plus adéquate et, surtout, plus « transformatrice » pour reprendre l’idée-force du culte osirien.« Primordial des Deux-Terres en communion » : Osiris est défini comme le troisième terme originel qui fait communier toute dualité avec le Un.Notons au passage que la structure philosophique moderne thèse + antithèse = synthèse est absolument étrangère à l’esprit des anciens Égyptiens.Pour eux, la « synthèse », l’élément global est ce qui se place avant toute chose.Osiris n’est pas le produit final de l’union des Deux Terres mais l’Être primordial qui existe avant leur naissance.C’est de lui que proviennent les substances nourricières dont ont besoin les « esprits rayonnants » pour préserver leur lumière intérieure.Le pouvoir d’Osiris s’explique par son « contact » direct avec l’Énergie primordiale dont l’« eau », c’est-à-dire la vibration, entretient la vie du dieu.Nous sommes en présence d’un Osiris cosmique qui n’est pas simplement un « dieu de la végétation » mais le principe créateur faisant que la végétation croisse et perdure.C’est par l’intermédiaire du corps symbolique d’Osiris que l’air et le vent continuent à animer la nature.Cet équilibre n’est d’ailleurs pas gratuit ; il a pour but de donner la plénitude au cœur-conscience d’Osiris.Il n’y a peut-être pas d’expression plus forte, en Égyptien ancien, pour désigner la Sagesse consciente.Non point une sagesse austère et froide, mais un sentiment de chaude plénitude, l’impression d’avoir l’âme chargée d’expériences accomplies avec la plus grande pureté.Le terme hotep, qui s’applique aussi au coucher du soleil déployant mille couleurs sur le Nil, a la valeur d’un vécu non dissocié de la Connaissance.Que la nature entière célèbre la gloire d’Osiris, que les portes de l’univers s’ouvrent devant lui, que les étoiles indestructibles et les planètes infatigables soient ses fidèles serviteurs n’a rien de surprenant puisque Osiris est « seigneur des mouvements de joie ».certaine manière, il régit cette joie universelle qui se manifeste par le déplacement des corps célestes et la croissance des corps terrestres.Il apparaît que le dieu n’est pas un banal « consolateur » attentif à des misères humaines qui ne le concernent pas mais l’initiateur à une joie de caractère intemporel où l’homme réalisé, tel le Roi, devient à son tour une étoile indestructible.Telles sont les très élémentaires réflexions que nous suggère le texte qui passe ensuite aux caractéristiques du règne d’Osiris descendu sur terre.Certains attendraient l’exposé d’événements historiques ou l’analyse psychologique d’une grande figure.Mais l’Égypte ancienne estime que ni l’histoire ni la psychologie ne sont des sciences sacrées ; par conséquent, elles ne serviront pas de bases à la rédaction d’un texte important.Qu’apprenons-nous ? Qu’Osiris remplit fidèlement ses devoirs envers son père Geb, qu’il établit fermement l’harmonie universelle dans tout le pays, qu’il vainc ses ennemis, qu’il se lève comme un astre sur le trône d’Égypte, qu’il est aimé des deux Ennéades.Voilà exposé le modèle symbolique de la Royauté qui se perpétuera à travers tous les pharaons rituellement intronisés.Osiris n’est pas un individu possesseur d’une biographie et de traits caractériels.Sa couronne, nous est-il dit, a séparé le ciel en deux parties, tout en fraternisant avec les étoiles.Comment mieux indiquer que la sève osirienne est d’origine non humaine, introduisant ainsi en tout homme une parcelle d’éternité dont il devra rendre compte devant la balance de Vérité ?Le texte de la stèle se montre ensuite fort discret sur l’assassinat d’Osiris et sur la recherche des parties de son corps démembré.Nous apprenons simplement qu’Isis mène à bien la reconstitution de l’Homme primordial par la vertu de sa « parole sans défaillance » qui écarte toute disharmonie.Celle qui cherche sans se lasser, incarnation de l’esprit rayonnant, recouvre le cadavre de ses ailes et lui redonne vie.Cette union de l’épouse vivante et de l’époux défunt atteint une extraordinaire grandeur où disparaît la frontière artificielle entre ce que les hommes nomment « vie » et « mort ».Lorsque naît Horus, fils du couple divin, c’est un nouveau Roi où sont à jamais liées vie et mort qui dirigera les destinées de l’Égypte.Ce « Maître des deux seigneurs », reconnu comme monarque légitime par le Maître universel et l’Ennéade, prend sous son autorité le ciel et la terre [ Pobierz całość w formacie PDF ]
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.Pour que son cœur-conscience connaisse la plénitude.Les plantes croissent grâce à son cœur-conscience,La terre rayonnante donne naissance, pour lui, à la nourriture,Le ciel supérieur et les étoiles lui obéissent,Les grandes portes s’ouvrent pour lui,Le seigneur des mouvements de joie dans le ciel du sud,Celui qui est vénéré dans le ciel du nord,Les Indestructibles sont sous son autorité,Les Infatigables sont ses demeures.»Voilà probablement l’exemple type du texte égyptien achevé dans sa conception et dans sa rédaction, apparemment très clair et pourtant très énigmatique en raison de l’expression directe et concise des symboles utilisés.Si nous sommes intellectuellement honnêtes, reconnaissons que la lecture de ces quelques phrases ne présente aucune difficulté insurmontable pour notre raison d’Occidental du xxe siècle et que, pourtant, il en résulte une sensation étrange, comme si quelque chose d’important nous échappait.Ce ne sont ni une discussion philosophique, ni une discussion historique qui apporteront des éclaircissements substantiels sur la signification du texte.Nous sommes naturellement conduits à nous placer dans la situation du théologien égyptien lui-même et à méditer sur la nature d’Osiris telle que la laissent entrevoir les développements symboliques de la stèle.Méthode inductive, certes, mais en existe-t-il une autre qui nous permette de participer à la démarche spirituelle de l’ancien rédacteur ? Celui-ci voulait-il imposer un dogme à « apprendre par cœur » ou, par le biais des images, nous inciter à découvrir en nous-mêmes la fonction osirienne ? Pour qui a rencontré la pensée égyptienne avec amour et respect, la voie du dogmatisme littéral est exclue ; la recherche d’une compréhension qui n’a l’intention ni de démontrer ni de convaincre paraît plus adéquate et, surtout, plus « transformatrice » pour reprendre l’idée-force du culte osirien.« Primordial des Deux-Terres en communion » : Osiris est défini comme le troisième terme originel qui fait communier toute dualité avec le Un.Notons au passage que la structure philosophique moderne thèse + antithèse = synthèse est absolument étrangère à l’esprit des anciens Égyptiens.Pour eux, la « synthèse », l’élément global est ce qui se place avant toute chose.Osiris n’est pas le produit final de l’union des Deux Terres mais l’Être primordial qui existe avant leur naissance.C’est de lui que proviennent les substances nourricières dont ont besoin les « esprits rayonnants » pour préserver leur lumière intérieure.Le pouvoir d’Osiris s’explique par son « contact » direct avec l’Énergie primordiale dont l’« eau », c’est-à-dire la vibration, entretient la vie du dieu.Nous sommes en présence d’un Osiris cosmique qui n’est pas simplement un « dieu de la végétation » mais le principe créateur faisant que la végétation croisse et perdure.C’est par l’intermédiaire du corps symbolique d’Osiris que l’air et le vent continuent à animer la nature.Cet équilibre n’est d’ailleurs pas gratuit ; il a pour but de donner la plénitude au cœur-conscience d’Osiris.Il n’y a peut-être pas d’expression plus forte, en Égyptien ancien, pour désigner la Sagesse consciente.Non point une sagesse austère et froide, mais un sentiment de chaude plénitude, l’impression d’avoir l’âme chargée d’expériences accomplies avec la plus grande pureté.Le terme hotep, qui s’applique aussi au coucher du soleil déployant mille couleurs sur le Nil, a la valeur d’un vécu non dissocié de la Connaissance.Que la nature entière célèbre la gloire d’Osiris, que les portes de l’univers s’ouvrent devant lui, que les étoiles indestructibles et les planètes infatigables soient ses fidèles serviteurs n’a rien de surprenant puisque Osiris est « seigneur des mouvements de joie ».certaine manière, il régit cette joie universelle qui se manifeste par le déplacement des corps célestes et la croissance des corps terrestres.Il apparaît que le dieu n’est pas un banal « consolateur » attentif à des misères humaines qui ne le concernent pas mais l’initiateur à une joie de caractère intemporel où l’homme réalisé, tel le Roi, devient à son tour une étoile indestructible.Telles sont les très élémentaires réflexions que nous suggère le texte qui passe ensuite aux caractéristiques du règne d’Osiris descendu sur terre.Certains attendraient l’exposé d’événements historiques ou l’analyse psychologique d’une grande figure.Mais l’Égypte ancienne estime que ni l’histoire ni la psychologie ne sont des sciences sacrées ; par conséquent, elles ne serviront pas de bases à la rédaction d’un texte important.Qu’apprenons-nous ? Qu’Osiris remplit fidèlement ses devoirs envers son père Geb, qu’il établit fermement l’harmonie universelle dans tout le pays, qu’il vainc ses ennemis, qu’il se lève comme un astre sur le trône d’Égypte, qu’il est aimé des deux Ennéades.Voilà exposé le modèle symbolique de la Royauté qui se perpétuera à travers tous les pharaons rituellement intronisés.Osiris n’est pas un individu possesseur d’une biographie et de traits caractériels.Sa couronne, nous est-il dit, a séparé le ciel en deux parties, tout en fraternisant avec les étoiles.Comment mieux indiquer que la sève osirienne est d’origine non humaine, introduisant ainsi en tout homme une parcelle d’éternité dont il devra rendre compte devant la balance de Vérité ?Le texte de la stèle se montre ensuite fort discret sur l’assassinat d’Osiris et sur la recherche des parties de son corps démembré.Nous apprenons simplement qu’Isis mène à bien la reconstitution de l’Homme primordial par la vertu de sa « parole sans défaillance » qui écarte toute disharmonie.Celle qui cherche sans se lasser, incarnation de l’esprit rayonnant, recouvre le cadavre de ses ailes et lui redonne vie.Cette union de l’épouse vivante et de l’époux défunt atteint une extraordinaire grandeur où disparaît la frontière artificielle entre ce que les hommes nomment « vie » et « mort ».Lorsque naît Horus, fils du couple divin, c’est un nouveau Roi où sont à jamais liées vie et mort qui dirigera les destinées de l’Égypte.Ce « Maître des deux seigneurs », reconnu comme monarque légitime par le Maître universel et l’Ennéade, prend sous son autorité le ciel et la terre [ Pobierz całość w formacie PDF ]